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 Ever Calgarry ~ Hungcalf

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AuteurMessage
Isis
The Ice Queen
Isis


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MessageSujet: Ever Calgarry ~ Hungcalf   Ever Calgarry ~ Hungcalf EmptyJeu 29 Déc - 7:44


Charlie Ciannon Everleigh Calgarry
— je suis un membre du personnel enseignant —
je suis un personnage inventé
» WIZARD CARD
nom : Calgarry prénom(s) : Ma mère voulait absolument un garçon. Manque de chance, elle a eu une paire de jumelle. Née quelques minutes avant ma soeur, j'ai écopé du prénom de Charlie. Notre grand-mère a cependant pu influencer ma mère, puisque mes deux autres prénoms sont Ciannon et Everleigh. Pendant toute mon enfance et toute ma scolarité, j'ai eu du mal à accepter ce prénom. Je n'ai fait la paix avec lui que bien plus tard. Lorsque j'ai fait la paix avec ma nature de lycanthrope. Néanmoins, je continue à utiliser Everleigh. âge : 35 ans date & lieu de naissance : 22 mai 1985 à Invernessnationalité : écossaise origine : écossaise années d'études : Elles sont dernière moi, à mon grand regret... filière & options (ou matière enseignée ou métier) : Professeure de potions orientation sexuelle : hétéro état civil : célibataire. J'ai du mal à laisser les hommes m'approcher. Même si je suis en paix avec moi, j'ai peur que ma nature profonde ne finisse par les blesser. statut financier : aisé nature du sang : Sang-mêlée. Mon père est un sorcier né-moldu, ma mère une sorcière sang-mêlée (sa mère était moldue).
Lycanthrope ━ C'est ma nature profonde. Mais je suis en paix avec elle, même si ça n'a pas toujours été le cas. J'ai été mordue à 15 ans, un été où je sortais avec un jeune moldu, un pêcheur. Un soir, j'ai fait le mur pour le rejoindre, sans savoir ce qu'il était. Lorsque j'ai débarqué chez lui, j'ai assisté à la fin de sa transformation. Je n'ai que que le temps de sortir ma baguette lorsqu'il m'a mordue. Je l'ai repoussé d'un sortilège et il s'est enfui, me laissant blessée chez lui. Honteuse, je n'ai raconté à personne ce qu'il s'était passé, expliquant simplement que j'avais été mordue par un chien... Ce que je voulais croire par-dessus tout. Mais il n'en a rien été. La pleine lune suivante, je me suis transformée en louve. Une nature que je détestais. Une nature qui m'a poussée à me scarifier les bras pendant deux ans, en plus de la potion tue-loup, espérant que cela affaiblirait cette créature qui prenait possession de moi tous les mois. Et pourtant, j'ai fini par l'accepter. J'ai fini par faire la paix avec moi-même en rencontrant d'autres gens comme moi...

Potions ━ La matière que j'enseigne. La matière qui m'a aidée. Peut-être parce que mon professeur de l'époque était aussi un loup-garou. Et que lui et un ami Gryffondor, lycanthrope également, on été mes repères pendant les années qui ont suivi. Lorsqu'il nous a appris à faire nous-même la potion tue-loup, ça a été pour moi une véritable révélation: celle de la matière que je souhaitais développée le plus possible. Celle de ce que je voulais devenir ensuite: une enseignante.

Epouvantard ━ Pendant mes deux dernières années à Poudlard, il s'est agi du loup qui m'a mordue. Même si je l'aimais sincèrement, je revivais la morsure comme un cauchemar. Par la suite, il a évolué. Il est devenu la vision de moi, mordant ma soeur. Aujourd'hui, il a encore une nouvelle forme. Et je ne suis pas certaine qu'il évolue à nouveau. Ma plus grande crainte, est celle de ne pas pouvoir mener une grossesse normale à terme. Celle d'accoucher d'un monstre, mi-humain, mi-loup. C'est ça, mon épouvantad: un bébé moitié humain et moitié loup. Difforme. Ne pouvant survivre plus de quelques secondes et souffrant atrocement. Je crois, finalement, que jepréfère ne jamais avoir d'enfant de mon sang. Prétendre que je suis stérile. De fait, j'ai toujours fait en sorte de ne pas tomber enceinte. Pas avec les moyens moldus, mais avec les moyens sorciers.

Patronus ━ Mon patronus a la forme d'un chat des forêts norvégiennes. Plus grand que la moyenne, avec des poils longs et soyeux. Je dois reconnaître qu'il est magnifique. C'est, en tout cas, ce que m'a dit ma soeur la première fois que j'ai réussi à en faire un en sa présence.

Amortensia ━ L'odeur de la forêt une nuit de pleine lune, celle des vieux livres et l'odeur de la mer.

Baguette ━ Ma baguette est en bois de frêne, avec un crin de licorne. Elle mesure 31 cm.
Il faut d'ailleurs reconnaître qu'entre moi et ma soeur, le vendeur de baguette a eu du mal à s'en dépêtrer. Il a bien dû nous faire tester une demi-douzaine de fois les mêmes baguettes avant d'enfin en trouver qui pourraient nous convenir à toutes les deux. A savoir que, si nous avons chacune une baguette qui nous est propre, nous parvenons à utiliser celle de l'autre, même si nous sommes moins performante avec. Les joies d'une gémellité parfaite...

© Kath ◈ Eliza Dushku

» my story is not like the others


Chapitre 1 :: Histoires de famille et arbre généalogique
C'est amusant, les arbres généalogiques... Personnellement, c'est quelque chose qui m'amuse depuis que je sais lire et écrire. J'ai souvent posé des questions à Papa et Maman sur leurs origines, sur leur histoire. Quand j'étais toute petite, c'étaient d'ailleurs les histoires que je préférais qu'ils me racontent. Même de la part de mes grand-parents lorsque nous dormions chez eux...

Maman: "Comment ton père et moi nous sommes-nous rencontrés? Et bien... Nous étions tous deux étudiants à Poudlard. Il était une année au dessus de moi. Moi à Hufflpuff, lui à Gryffindor. Un des traits de ton père qui m'ont le plus marquée, ça a été sa témérité. Tu l'aurais vu pendant les matches de Quidditch! Il n'avait pas froid aux yeux, à l'époque. Maintenant non plus, d'ailleurs... Mais il s'est rangé. Il a préféré devenir chroniqueur sportif. Il aurait pourtant fait un très bon joueur professionnel... Toujours est-il que j'étais en troisième année lorsque je l'ai réellement rencontré pour la première fois. J'étais chargée de lourds ouvrages que je rapportais à la bibliothèque. Tu sais comme je peux être tête en l'air des fois... J'avais des livres par dessus la tête. Lui revenait tout juste d'un entrainement de Quidditch et discutaillait avec ses copains. Nous nous sommes littéralement rentrés dedans au détour d'un couloir. Forcement, mes livres sont tombés, sur moi, sur lui, et nous nous sommes retrouvés chacun avec une belle bosse. C'est là que j'ai su que ton père me plaisait. Avant, je l'admirais, mais sans plus. Je ne l'avais jamais vu de près. Mais je devais dire que la colère, puis l'étonnement, puis le rire et la petite fossette qui s'est creusée sur sa joue lorsqu'il a compris qu'il était aussi fautif que moi... Cette fossette, vous la tenez de lui, d'ailleurs, ta soeur et toi..."

Papa: "Votre mère a toujours été un rayon de soleil dans ma vie. Elle en savait beaucoup plus que moi sur la magie. Même avec un an de plus qu'elle, j'étais en retard sur elle. A tel point qu'elle me donnait, parfois, des petits cours de soutien. C'était ça, en même temps, ou j'aurais dû manquer les entrainements de Quidditch pour essayer de rattraper mon retard en cours. Surtout en botanique et en potions. C'étaient mes deux bêtes noires, ces matières. Je préférais les cours pratiques: DCFM, sortilèges, métamorphose. Votre mère, elle, préférait ce qui était théorique. Contrairement à elle, je ne suis pas tombé amoureux tout de suite. J'ai conscience de l'avoir fait souffrir, en ce temps là. Elle n'a jamais eu d'aventure avec un autre garçon. Elle m'attendait impatiemment. Et moi, je la trouvais jolie, mais elle m'intimidait. Trop intelligente. Un conseil, mes chéries, ne montrez jamais à un garçon que vous êtes plus intelligente que lui. Il pourrait avoir peur... Toujours est-il que ce n'est qu'à ma dernière année à Poudlard que je me suis déclaré. Je crois qu'elle commençait à désespérer... Et après, nous ne nous sommes plus quittés..."

Les parents de Papa étaient des moldus. Je dis étaient, car ils sont morts quand nous avions 10 ans. Avant notre entrée à Poudlard, en somme. C'est peut-être mieux ainsi. Papa nous a raconté qu'ils n'avaient jamais compris comment ils avaient pu avoir un fils sorcier. Qu'ils ont fait des analyses pour s'assurer qu'il était bien leur fils. La magie? Qu'est-ce que c'était que ça? Au départ, ils avaient cru à un gag. Ou à une quelconque bêtise d'enfant qui voulait devenir prestidigitateur. Mais non. Papa était bien un sorcier. Et, s'il n'était pas dans les meilleurs, il se situait dans la moyenne.

Maman, elle, était sangs mêlés. Son père était un sorcier, né de moldus. Grand-père m'a souvent raconté que ses parents avaient peur de lui parce qu'il était différent des autres enfants. Ainsi ne revenait-il pas souvent chez lui pendant les vacances. Uniquement l'été. Mais ses parents le tenaient le plus loin possible d'eux. Un jour, il a même tenté de s'enfuir! C'était à cette époque qu'il avait rencontré celle qui deviendrait notre grand-mère! Une jeune et jolie moldue. Il avait 17 ans et a abandonné l'école de magie. Pas longtemps. Un mois, juste, le temps qu'elle lui foute des coups de pied au cul et lui dise de finir ce qu'il avait commencé s'il voulait l'épouser un jour. Cette histoire m'a toujours fait rire, je dois bien le reconnaître...

Notre arbre généalogique, je l'ai remonté le plus loin que j'ai pu, le complétant pendant les vacances enter deux années à Poudlard. Mais notre grand-père maternel est le plus vieux sorcier de la famille, je crois. A moins que cet arrière arrière arrière arrière grand-oncle Archibald, qui semble avoir disparu une dizaine d'années après sa naissance n'ait, déjà, été un sorcier? Difficile à dire... Je n'ai jamais retrouvé de trace de lui, pas même à Poudlard...
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Chapitre 2 :: Une double naissance surprise
"Ecoutez... Je ne sais pas quoi vous dire, hormis que, Madame, votre utérus est trop petit. Tenter une grossesse, même en fécondation in vitro, ce que je vous déconseille, c'est dangereux, encore, pourrait vous causer la mort, ou, à tout le moins, la perte de votre utérus... Vous devriez adopter, ce serait plus sûr pour vous"

C'était mal connaître Evanna que de dire ça. Maman voulait absolument avoir des enfants. Ses enfants. Ou plutôt, un garçon. Cela faisait cinq ans que nos parents étaient mariés et tentaient vainement d'avoir un enfant. Tous les médecins répétaient sensiblement la même chose. Maman avait fait une première grossesse, qui s'était terminée en fausse couche, puis une deuxième. C'était la troisième en date. La grossesse avait duré six mois. Un peu plus, et l'enfant aurait été viable. Mais non. Maman avait eu le coeur brisé. C'aurait été un petit garçon s'il avait pu vivre. Cette fois, le médecin avait été plus catégorique que les autres: elle mettait sa vie en danger en tentant d'avoir elle-même un enfant. Mais recourir à une adoption? Non. A une mère porteuse? Encore moins. Elle voulait sentir l'enfant grandir en elle. C'était la plus belle chose qui pouvait arriver à une femme. Elle en était persuadée. Elle l'avait vécu, aussi, ces derniers mois. Mais elle avait perdu l'enfant. Encore. Trois fois en cinq ans. C'était beaucoup. Trop pour une jeune femme.

Evanna fit une dépression qui dura trois longues années. Trois ans pendant lesquels Papa ne put pas la toucher. Pourtant, il partageait sa douleur, lui aussi. Fut-ce de le voir se remettre au Quidditch et pas seulement en commentateur, se mettre en danger dans des matches amateurs où il venait face aux cognards pour les renvoyer sur les adversaires qui fit sortir Maman de sa torpeur? Difficile à dire. toujours est-il qu'un soir où Papa avait fini à l'hôpital, elle sembla avoir repris le dessus. Et, décidée à nouveau à tout tenter, elle convainquit Papa.

A nouveau, elle parvint après une année entière de tentatives, à tomber enceinte. Elle ferma sa boutique d'alchimiste tout le temps que dura sa grossesse, restant au maximum allongée. Grand-maman était venue lui tenir compagnie pour la soutenir dans cette épreuve. Maman ne pouvait pratiquement pas bouger. Aussi, aucune échographie ne fut faite et personne ne sut que nous étions deux dans le ventre de Maman. Du moins, jusqu'à la naissance... Il fallut faire venir une sage-femme sorcière à domicile tant les contractions étaient douloureuses et rapprochées. Le moindre geste la faisait hurler. Papa, paniqué, faisait les cent pas dans la pièces en se tordant les doigts. Il regrettait d'avoir accepté, craignant de perdre et sa femme, et l'enfant qu'elle portait.

"Un garçon... Tu verras... Ce sera un beau petit garçon, aussi fort, beau et fier que son papa..." ne cessait-elle de lui répéter en souriant.

Elle était en sueur à l'arrivée de la sage femme et avait, déjà, perdu les eaux et pas mal de sang. Son visage était blême. La sage-femme lui fit avaler une potion pour la détendre et appliqua une crème pour faciliter l'accouchement en réduisant les risques d'hémorragie. Enfin, l'accouchement put avoir lieu et un premier bébé sortit: moi.

"C'est une ravissante petite fille..." commenta-t-elle en me tendant à Grand-maman qui m'emmitoufla dans une serviette pour m'essuyer.

La déception se peignit un instant sur le visage de mon père, mais les contractions de Maman n'avaient pas cessé et la sage-femme indiqua qu'il y avait un autre enfant. Surprise, espoir se peignirent sur les deux visages. Une autre possibilité d'avoir un garçon... Maman, entre deux contractions, indiqua mon premier prénom à ma grand-mère: Charles. Celle-ci le transforma immédiatement en Charlie et rajouta deux autres prénoms féminins, eux: Ciannon et Everleigh. Pendant ce temps, ma mère mettait au monde une deuxième petite fille: Killian. A nouveau, Grand-Maman mit son grain de sel en rajoutant Tavee. Papa choisit le dernier prénom: Ewen. Un prénom, d'après lui, unisexe. Mouais... Je ne suis pas certaine de ça.

Mais aucun des trois membres de la famille n'eut le temps de plus s'appesantir que cela sur nos prénoms: l'hémorragie de Maman ne se calmant pas, la sage-femme dut l'emmener à l'hôpital. Grand-maman nous emmena, Papa, Killie et moi à sa suite. Cette fois, le verdict fut sans appel: si les jumelles que nous étions étaient en excellente santé - une chance - il n'en allait pas de même de notre mère qui dut se faire enlever l'utérus pour survivre. Elle ne pourrait jamais avoir d'autres enfants. Il faudrait que nos parents se fassent à l'idée d'avoir deux filles, et deux filles uniquement...
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Chapitre 3 :: Contre mauvaise fortune bon coeur
Sur le coup, Papa et Maman avaient été déçus d'avoir deux filles. D'autant que Maman ne pourrait jamais avoir d'autres enfants. Mais ils s'y sont, au final, rapidement habitués. Et puis il fallait reconnaître qu'avec le caractère de Killie, qui était très garçon manqué, cela compensait un peu. Moi, j'ai toujours été très fille, mais sans trop jouer à la poupée. Enfant, je jouais aussi du piano, et ma soeur du foot. J'ai plus ou moins arrêté, avec le temps, mais il m'arrive de m'y remettre quand j'ai le temps et un piano sous la main. J'aime bien. Ca me détend... Nous étions, et sommes toujours, très différentes, ma soeur et moi, mais cela ne nous empêche pas d'être deux copies conformes et de pouvoir nous faire passer l'une pour l'autre quand nous en avons envie. A l'école, notamment, ça nous est arrivé à plusieurs reprises, quand l'une de nous était interrogée, c'était l'autre qui répondait à sa place. L'institutrice ne parvenait jamais à nous différencier. Qu'est-ce que nous avons pu rigoler avec ça... Mine de rien, ça a quand même bien aidé ma soeur en histoire à une ou deux reprises... Pour les interrogations écrites, je ne pouvais pas faire grand chose, certes, mais pour les interrogations orales...

Mais avoir une soeur jumelle n'avait pas toujours du bon, pourtant. Surtout du fait que nous n'avions pas les mêmes passions. Killie a toujours été tournée vers les sports collectifs, et moi individuels. Equitation, natation, danse et j'en passe. Et le piano... Et C'était, surtout, dans ces moments là que ma soeur venait me tourmenter pour que je vienne jouer au ballon rond avec elle. N'allez pas chercher plus loin le pourquoi du comment j'ai joué au Quidditch pendant un temps... C'est parce que je voulais lui faire plaisir. Mais dès que les règles ont changé, je me suis bien gardée de continuer. Trop dangereux. Je ne vous cacherais pas que dès que je la vois sur son balai, avec quatre cognards en face d'elle, je tremble de tous mes membres et ne peux m'empêcher de me cacher les yeux derrière mes mains, craignant le moment fatidique où elle se prendra cette sale balle. Mais qu'est-ce qu'elle a pu m'embêter pour que je joue au foot avec elle quand nous étions enfants! Heureusement, maman veillait au grain. J'ai tout de même dû céder, parfois, pour lui faire plaisir. Surtout parce que je n'aimais pas la voir bouder...

Mais ce qui, je crois, a le plus marqué mon enfance, c'était quand nous venions de fêter nos 4 ou 5 ans, je ne sais plus trop, et je tenais dans mes bras la peluche chat que nos parents m'avaient offert. Je ne sais plus ce que Killie avait eu, mais je me souviens que je voulais faire admirer ma belle peluche blanche à tout les gens qui passaient dans la rue, et il y a eu ce type, qui s'est arrêté et avec lequel j'ai commencé à discuter. J'étais de mon côté du jardin, lui de l'autre côté de la barrière, accroupi pour être à ma hauteur. Et nous papotions. Je lui avais fait admirer ma peluche, ma jolie robe, mes belles sandales et même mon joli serre-tête quand le marchand de glace est passé dans la rue. Je me suis tournée vers la maison, pour appeler Maman et lui demander de m'offrir une glace, mais elle devait sans doute se trouver de l'autre côté et elle ne m'a pas entendue. Je n'avais même pas eu le temps de m'élancer vers la maison que l'inconnu me proposait de m'offrir une belle glace, puisque c'était mon anniversaire. Lui répondant par un grand sourire, j'ouvris le portail et pris la main qu'il me tendit. Je ne voyais pas où était le mal! Après tout, j'allais manger une bonne glace! C'est à ce moment là qu'un cri retentit derrière moi, en provenance du jardin, appelant Papa et Maman. Aussitôt que le cri de crécerelle retentit, l'homme lâcha ma main et partit en courant, me laissant seule au milieu du trottoir. Des larmes envahirent mes grands yeux alors que je me retournais vers ma soeur avec, dans la voix un ton de reproche: "Pourquoi tu as crié? Le Monsieur, il allait m'offrir une glace! Je t'en aurais donné, à toi aussi! J'aurais partagé!" Papa et Maman, qui avaient entendu mes propos se regardèrent un instant, interloqués, puis Papa s'approcha de moi et me donna une gifle gigantesque avant que tous deux ne me prennent dans leurs bras en parlant en même temps pour essayer de m'expliquer qu'il ne fallait pas suivre des inconnus dans la rue, que ce n'était pas prudent. Qu'aurait fait le type si Killie n'avait pas hurlé? Je ne sais pas. Mais, si je lui en ai voulu à l'époque - et lui en veux toujours de la gifle que je me suis prise - je ne peux, avec le recul, que la remercier d'avoir crié...
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Chapitre 4 :: Découverte des pouvoirs
"Rends-moi ma peluche!"

Quand deux copies conformes se disputent, il n'est, parfois, pas simple de savoir laquelle est laquelle. Pourtant, ces petits yeux humides, cette voix chevrotante et ce désir de récupérer un chat en peluche ne pouvaient appartenir qu'à une seule personne: moi. Killie voulait que je joue avec elle au ballon, moi, je n'en avais pas envie. J'étais tranquillement dans notre chambre, à lire un livre d'histoire, mon chat en peluche dans les bras quand elle était arrivée en courant, ballon à la main, se plaignant que je ne profitais pas assez du soleil. J'avais levé le nez brièvement vers elle, puis regardé la fenêtre avant de répondre que: "Je sortirai tout à l'heure. On a une interro d'histoire demain. Tu ferais bien de réviser un peu..."Car, en plus, nous étions dans la même classe! Cela rendait noter instituteur fou, surtout lorsque nous décidions de nous habiller de la même façon. Nous étions, alors, impossible à différencier, si ce n'était nos regards qui ne reflétaient pas la même chose.

Toujours était-il que, ce jour là, je ne voulais pas jouer au ballon, mais que ma soeur, si. Elle avait, donc, entrepris de me faire lâcher mon livre d'histoire par tous les moyens: renversant mon pot à crayons par terre - j'ai horreur du bazar - ouvrant les tiroirs de ma commode, mais, sachant ce qu'elle voulait obtenir comme résultat, je continuais ma lecture sans plus m'intéresser à elle, caressant distraitement la peluche qui se trouvait sur mon oreiller. C'était à ce moment là qu'elle avait eu le déclic. Elle s'empara de ladite peluche et passa par la fenêtre sur le toit du porche avant de descendre le long du pilier.

"KILLIE! Reviens tout de suite!" criai-je.

Mais non. Elle ne m'écoutait pas. Quand elle avait une idée en tête, elle ne l'avait pas ailleurs, c'était un fait. Je fus donc contrainte d'abandonner mon étude pour descendre. Oui, il faisait beau, mais je n'avais pas envie d'être dehors. Pas aujourd'hui. Pourtant, elle ne m'en avait pas laissé le choix. Je ne voulais pas qu'elle mette ma peluche dans le loch comme elle avait déjà pu le faire une fois avec une autre qui, à présent, trônait au sommet de mon armoire parce que l'odeur de vase n'en était jamais complètement partie malgré les multiples lavages et produits parfumés qui auraient dû dissimuler l'odeur.

"KILLIE! Je t'interdis d'aller la mettre dans l'eau!!!"

Je me mis à lui courir après et la rattrapai, de fait, assez rapidement, au pied d'un arbre. Elle n'était pas allée très loin, au fond. Visiblement, elle ne comptait pas renouveler l'expérience de la baignade de la peluche. Je savais qu'elle devait jubiler intérieurement et je commençai à regarder autour d'elle. Elle n'avait plus ma peluche dans les mains. C'est en levant la tête que j'aperçus ladite peluche dans l'arbre, trop haut pour qu'il me suffise de sauter pour l'attraper. Il fallait reconnaître que ma soeur était aussi leste qu'un écureuil et qu'il lui suffisait de quelques instants seulement pour monter à un arbre. Je fronçai les sourcils.

"T'es qu'une vilaine sorcière! Une verrue va te pousser sur le menton pour avoir fait ça!"

Si, à l'époque, nous savions ce qu'étaient Maman et Grand-papa, nous ignorions encore que nous l'étions nous aussi. Killie s'éloigna un peu, vexée de mon insulte, mais aussi pour profiter du spectacle que je lui offrais à chercher un moyen de grimper jusqu'à la peluche. Je n'étais pas très douée, pour l'escalade. Je me mis, alors, à penser qu'il serait plus simple que la peluche descende à moi et... Ce fut ce qu'elle fit. J'ouvris des yeux ronds comme des billes avant de chercher Maman, ou Grand-papa du regard. Mais aucun n'était là. Me tournant vers ma soeur, je vis à ses yeux ronds comme des billes qu'elle était aussi surprise que moi. Ma peluche serrée bien fort contre moi, je courus vers la maison pour demander à Maman ce qu'il se passait.
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Chapitre 5 :: Scolarité et séparation
Très vite, ma soeur avait aussi dévoilé le fait qu'elle aussi était sorcière. Et je dois reconnaître que je me sentis mieux après. Qu'aurais-je fait si elle ne l'avait pas été? Je n'osais y songer tant cela m'effrayait. Cela me paniquait, même. Mais, fort heureusement, quelques jours seulement après moi, elle se révéla être, elle aussi une sorcières. Nous n'avions pas encore fêté nos 11 ans, et, le jour de la date fatidique, deux lettres arrivèrent, apportées par hibou.

Mademoiselle C.C. Everleigh Calgarry,
Nous avons l'honneur de vous convier à la prochaine rentrée à l'école de Poudlard pour y recevoir votre enseignement magique.
Cordialement,

S'en suivait la signature illisible du directeur ainsi qu'une liste de courses longue comme le bras. Bien sûr, Killie avait reçu la même et il faudrait tout acheter en double, à commencer par les uniformes, pour lesquels Papa et Maman s'arrachaient déjà les cheveux concernant ma moitié. Je n'étais pas un problème, moi. Fille j'étais, et fille je restais. Mais ma soeur était un véritable garçon manqué, et je ne pouvais m'empêcher de rigoler à chaque fois que Maman tentait de lui faire porter une jupe, ou une robe. Nous nous rendîmes à Londres la semaine suivante. Pour les chaudrons et le matériel de potion et de botanique, Maman avait ce qu'il fallait à sa boutique. Ce serait déjà ça en moins à acheter... La première étape concerna la baguette. Le vendeur crut devenir fou. Il faisait essayer à l'une, puis à l'autre, puis à nouveau à l'une les baguettes, ne sachant plus où il en était avec ces deux copies sorties du même moule. Et Killie et moi nous en amusions grandement. Nous ne tardâmes pas à remarquer une chose: les baguettes qui ne convenaient pas à l'une ne convenaient pas à l'autre non plus. Nous avons réussi à mettre un bordel monstre dans la boutique du pauvre baguettier. Mais il a, lui aussi, fini par piger le truc. Il fit alors essayer une baguette à l'une, mais pas à l'autre. A partir de là, cela alla plus vite. Il faisait essayer deux baguettes à chaque fois, mais différentes. Toutefois, lorsqu'enfin il trouva des baguettes qui semblaient nous convenir, il nous les fit essayer à toutes les deux, voir si cela changeait quelque chose. Et effectivement. Ma soeur avait essayé la mienne en premier, et inversement. Il fut alors aisé de remarquer que nous pouvions utiliser chacune la baguette de l'autre mais avec, toutefois, une efficacité moindre. L'homme recouvra alors une respiration normale. Le pire était passé et nous allions pouvoir aller embêter un autre marchand.

Nous fîmes un cirque épouvantable jusqu'à avoir chacune ce que nous désirions: moi, un chaton, et ma soeur ... Et nous nous mîmes en route pour Poudlard, persuadées que nous serions dans la même maison. Raté... Ma soeur passa avant moi sous le choixpeau qui l'envoya dans une maison et je passai dans la foulée.

"Tiens? Mais ne t'ai-je pas déjà vue, toi? Ta maison ne te convient pas? Ah!!! Non!!! Tu es sa soeur!!! Sa soeur jumelle!!! Alors... Voyons voir... Plus posée, moins effrontée, moins rentre dedans, plus sérieuse... Tu iras à..."

Et le nom de la maison était tombé. Différent de celui de ma soeur, je l'avais regardée s'éloigner une larme au coin des yeux. Quand la reverrai-je? Le choixpeau tenta de me réconforter, mais c'était peine perdue. Je ne touchai pas mon repas ce soir là. Arrivée dans ce qui serait mon dortoir, je me mis à tourner en rond avant de rejoindre mon lit, et mon chaton qui s'avéra être une chatonne. Ma jumelle me manquait. Déjà. Je ne dormis pas de la nuit. Les choses seraient-elles toujours ainsi? J'avais tant besoin d'elle...
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Chapitre 6 :: Frasques d'adolescence
L'adolescence... Age maudit des parents et béni des enfants. Sauf lorsqu'ils font leur crise d'adolescence. Pour nous, nos parents n'ont pas eu trop de soucis. Le plus dur à gérer, cela a été la séparation à Poudlard, puis à la maison l'été. Car, quand nos parents ont su que nous n'étions pas dans la même maison, ils se sont empressés de nous attribuer une chambre à chacune - comme par hasard... Qu'est-ce que nous avons pu criser, au départ à la maison! Mais Papa et Maman ont tenu bon. Ils ont toujours refusé de céder à ce caprice, même s'ils savaient que nous nous rejoignions parfois la nuit, au départ... Et puis c'est passé, finalement. Nous nous y sommes fait. Et il faut dire que, dans le fond, ça n'était pas si mal, d'avoir des chambres séparées... Cela nous a permis de pouvoir commencer à découcher, vers 13/14 ans, sans que personne ne s'en rende compte. Je crois bien qu'une ou deux fois nous avons dû découcher les mêmes nuits. Mais dans l'ensemble, personne ne savait rien. Bien entendu, je suppose qu'aujourd'hui, si nous rentrions à la maison, j'entendrais ma soeur si elle se levait en pleine nuit pour aller rejoindre un garçon...

A cette époque, avant que ma vie ne bascule, je m'amusais souvent aux dépens de ma soeur, à me faire passer pour elle auprès de garçons que je trouvais mignons et avec lesquels j'aurais bien aimé la voir sortir... Je jouais, alors, le rôle de Killie, de préférence lorsqu'elle était occupée ailleurs et où elle ne risquerait pas de tomber sur moi. Dans ces cas-là, j'allais jusqu'à embrasser le garçon - ou pas - et lui donner rendez-vous un peu plus tard à un endroit où je savais que ma soeur passerait à ce moment là. Je me dissimulais dans un coin, et j'attendais de voir ce qu'il se passerait. Bon... Je ne vous cacherai pas qu'à CHAQUE FOIS ça a mal fini... Pour le garçon... Qui, bien entendu, n'osait pas dire que c'était la soeur jumelle de Killian qui lui s'était fait passer pour Killian... Sinon, ça aurait encore plus chauffé pour son matricule. Pourtant, j'aurais bien aimé que mon petit stratagème marche et que ma soeur se pose enfin avec un gentil garçon... Et qu'elle devienne plus féminine, aussi...

C'est à 14 ans que j'ai... Comment dire.. Euh... Passé un cap dans ma vie? Oui, on va dire ça comme ça. Aujourd'hui, je regrette que ça ait été ce garçon. Il n'était pas grand chose pour moi. Je fonctionnais un peu comme ma soeur, prenant et jetant les garçons, n'essayant même pas de m'attacher à eux. Pourtant, quelque chose chez celui-ci m'avait émue alors que je m'apprêtais à le quitter. Alors j'avais eu pitié de lui et m'étais donnée à lui. Connerie monumentale. Lui, ce n'était pas sa première fois. Mais il a été gentil avec moi. Sur le moment... Car après, ça n'a plus vraiment été le cas. Comme je l'avais quitté, il s'est fait un plaisir de raconter à tout le monde ce que nous avions fait, et plus encore. Et je me suis retrouvée avec une réputation plus sulfureuse encore qu'au départ. Un vrai plaisir... Par la suite, pour me racheter une conduite, moi qui étais déjà studieuse, je le suis devenue plus encore et ai commencé à faire plus attention à mes fréquentations. Enfin... Presque...

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Chapitre 7 :: Le grand bouleversement.

J'avais 15 ans, lorsque je l'ai connu. Jusque là, ma vie n'avait été que rires, qu'études, que plaisanteries et taquineries. Killie et moi nous en donnions à coeur joie. Il nous était souvent arrivé de nous faire passer l'une pour l'autre, ce qui était rendu possible par le fait que nous étions de vraies jumelles en tout point identiques, sauf sur le plan du caractère. Et je devais avouer que j'aimais beaucoup ces petits jeux. Mais lorsque je l'ai connu, lui, je n'ai pas voulu le partager. Je savais qu'il serait spécial. Je savais qu'il ne serait pas comme tous les autres, pour moi. Depuis quelques temps, déjà, je n'étais plus une petite fille innocente, contrairement à ce que croyaient nos parents. J'étais, certes, plus sage que ma jumelle, mais malgré tout, je n'étais pas un petit ange. Même s'il m'appelait son petit ange. Sa petite poupée de porcelaine. Je ne comprenais pas ce que le terme de poupée pouvait avoir de dégradant, à l'époque. J'aimais bien être cette petite poupée qu'il avait tant besoin de toucher.

Cette idylle n'a pas duré si longtemps que cela, de fait. Quelques semaines tout au plus. Mais quelles semaines... Je m'en souviendrai toute ma vie. Au départ, rien ne pouvait me rendre plus heureuse que de passer du temps avec lui et je faisais le mur tous les deux jours, presque. C'étaient les vacances, quand je l'ai connu. Les dernières vacances que nous avons pu passer en famille, d'ailleurs. D'une certaine façon, tant mieux. Papa et Maman ne savent pas ce qu'il m'est arrivé, comme ça...

Un soir, je suis sortie en catimini, comme d'habitude. Killie dormait dans la chambre à côté, et nos parents à l'autre bout de la maison. Je pense qu'ils auraient très mal vécu d'apprendre ce qu'il m'était arrivé et comment cela m'était arrivé.. J'étais naïve, c'est vrai, mais pas bête pour autant, bien au contraire. Ils m'avaient répété, déjà, de me méfier de ce type et de sa belle gueule. Mais moi, je fondais littéralement devant ce garçon. Grand, athlétique, la mâchoire carrée, des yeux d'un vert profond, ses cheveux soyeux légèrement ondulés, et sa peau mate... Il était beau, c'était indéniable. C'était un moldu, mais cela n'était guère important. C'était ce qu'il dégageait, qui inquiétait mes parents. Quelque chose de dangereux. De risqué. Et c'était, au delà de son apparence, ce qui m'avait le plus attirée chez lui. L'impression de risquer ma vie... Et le fait est que, ce soir là, je l'ai risquée, ma vie...

Il ne savait pas que je comptais le rejoindre. Aurait-il tenté de m'en dissuader dans le cas contraire? Je n'en ai pas la moindre idée. Je ne peux que l'espérer, à dire vrai. C'est la seule chose qui, aujourd'hui, m'aide à tenir. Même si, dès que je pense à lui, à chaque pleine lune, j'ai des envies de meurtre. Si seulement je pouvais revenir en arrière... Si seulement c'était possible.. Mais non.

Je l'avais donc rejoint dans la petite cabane où il vivait, seul. Je n'avais pas compris jusque là pourquoi il vivait seul. Maintenant, je le sais. Sans qu'il ait eu besoin de me l'expliquer. Je l'ai compris. *soupir* J'étais entrée en catimini, pour lui faire la surprise. Pour me glisser dans son lit, tout contre lui. Mais je ne m'attendais pas à ça. Le rayon de lune venait de le frapper. C'était la pleine lune, je le savais, puisque je n'avais pas eu besoin de lampe de poche pour venir jusqu'ici. Je le vis se transformer. Avant même d'avoir terminé, il s'était retourné. Son regard n'avait plus rien d'humain. Il était animal. Bestial. Je voulus prendre mes jambes à mon cou, mais il était déjà sur moi, à chercher ma gorge. Je tendis un bras devant moi pour me protéger le visage. Bras qu'il mordit alors que je hurlais son prénom, lui criant d'arrêter. Il eut un mouvement d'arrêt qui me permit de me saisir de ma baguette que je portais toujours sur moi. J'étais mineure. Mais tant pis pour les conséquences. Entre la vie et la mort, mon choix était vite fait.
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Chapitre 8 :: Conséquences d'une bêtise

Il faut croire qu'il était devenu une créature magique, puisque je n'eus guère de problèmes avec le ministère de la magie. Certes, je fus interrogée par la police magique dans les jours qui suivirent. Mon bras n'avait pas encore cicatrisé. A mes proches, je prétextai une attaque par un animal sauvage, ou un chien et en fus quitte pour un rappel contre le tétanos et un vaccin contre la rage. Aux autorités, je dus raconter la vérité. Malheureusement. Bien entendu, à Poudlard, certains furent mis au secret. le directeur, entre autre en attendant l'arrivée du nouveau professeur de potions. Je m'étais toujours intéressée à cette matière, je m'y intéressai plus encore par la suite.

Je me suis fortement renfermée sur mois dans les jours qui ont suivi cette bêtise. Bien sûr, j'ai été punie par Papa et Maman. Mais ils ne s'attendaient pas à ce qui allait suivre. Et moi non plus, en fait, même si je savais cela fort probable. J'étais de retour à l'école, lorsque ça a commencé. A l'origine, je n'ai pas voulu croire que j'allais devenir lycanthrope. J'ai refusé cette simple éventualité, refusant du même coup la potion tue-loup le premier mois. Mais je ne l'ai plus refusée après, ça, c'est sûr et certain.

J'avais mal... Si mal... Pourquoi? Je n'en savais rien. Je n'y comprenais rien. Toujours était-il que je rabattis mes couvertures sur le lit et me levai précipitamment, emportant, simplement avec moi ma robe de chambre en soie blanche. Je me ruai à l'extérieur de la chambre, du dortoir en courant et dévalai l'escalier jusqu'à la sortie du château. Depuis mon lit, j'avais pu voir la lune. Ronde, pleine. J'avais comme l'impression qu'elle m'appelait. Qu'il me fallait sortir de toute urgence pour la rejoindre. C'était la première fois qu'elle me faisait cet effet là. Je l'ignorais encore, mais ce ne serait pas la dernière. Je courais, une fine pellicule de sueur recouvrant mon front. Celle-ci n'avait rien à voir avec ma course, mais plutôt avec les frissons qui parcouraient mon corps et me poussaient à accélérer mon allure comme si ma vie en dépendait. J'eus de la chance, je ne croisai personne sur mon chemin. A moins que ce ne fussent eux qui furent chanceux? Difficile à dire. Enfin, je poussai la grande porte qui me mena jusqu'au parc de l'école et je m'effondrai dans l'herbe. Mes jambes ne parvenaient plus à me porter. Et j'avais mal... Si mal... De la racine de mes cheveux au bout de mes orteils.

Je m'avisais, alors, que je ne portais pas mes chaussons. Les avais-je perdus dans ma course? Ou avais-je oublié de les mettre? Je ne savais pas. Je ne savais plus. Et, toujours, la lune qui se faisait si impérieuse. Je levai la tête vers celle qui m'irradiait de ses rayons. Pourquoi avais-je eu besoin de sortir?

Un cri s'échappa de ma gorge sans que je puisse le retenir et je baissai le regard sur mes mains qui me faisaient souffrir le martyr. Elles étaient entrain de changer. C'était... Bizarre... Impressionnant... Douloureux. Mes ongles s'épaississaient, devenant des griffes. Mes mains se couvraient de poils, de même que mes bras, jusqu'à devenir des... des... Des pattes? Je n'eus pas le temps de appesantir sur ce fait qu'un hurlement, cette fois, franchit mes lèvres alors que mes côtes se réagençaient d'une façon particulièrement douloureuse et bruyante. N'y avait-il personne qui m'entendrait hurler? Personne pour venir voir ce qu'il m'arrivait? D'un sens, il valait sans doute mieux que ce ne soit pas le cas. Je n'avais pas envie de finir en salle de punitions. Après tout, le couvre-feu était passé depuis longtemps...

Mes jambes s'arquèrent, ma rotule changeant de sens et, à nouveau, je poussai un petit cri qui relevait plus du jappement alors qu'une queue épaisse et soyeuse sortait de mon dos. En même temps, mon visage s'allongeait et mes sens s'aiguisaient. Ma vue, mon ouïe, mon odorat, je captais des choses dont je n'avais même pas idée. Mais, surtout, je ne me sentais plus humaine. Je n'étais plus, humaine... J'étais devenue une louve blanche. Et j'avais faim. Pour autant, je poussai un cri à la lune avant de me mettre en chasse.

Du château provenaient des odeurs indubitablement humaines qui me mettaient l'eau à la bouche. J'avais faim. J'étais, littéralement, affamée. Mais la porte s'était refermée derrière moi et j'avais beau la gratter de mes pattes, rien n'y faisait, elle ne s'ouvrait pas. Je poussai un jappement de rage et entrepris de faire le tour de l'immense bâtiment pour trouver une autre entrée. Mais non. Rien. Plus affamée que jamais, je me résolus à aller trouver une autre proie et ne tardai pas à trouver un lapin. Bien dodu. Il me mit l'eau à la bouche au point que je n'en fis qu'une bouchée.

Lorsque je me suis réveillée, le lendemain matin, j'ai voulu me persuader que j'avais rêvé ma sortie de la nuit, parce qu'il y avait un bouquet de fleurs à côté de moi. J'avais encore les yeux fermés. Je voulais continuer à dormir. Mais le bruissement des feuilles, et l'odeur de l'herbe couverte de rosée ont suffi à me tirer de ma semi-torpeur pour me faire prendre conscience que les événements de la nuit n'étaient pas un rêve. Le fait d'être nue dans le parc de Poudlard était une autre preuve que ce n'était pas un rêve. Une chance pour moi, le jour n'était pas encore totalement levé, et personne ne trainait dehors. Je me suis rapidement mise en quête de ma chemise de nuit, ou plutôt de ses lambeaux - qui m'ont fait blêmir - et ai, miraculeusement, retrouvé ma robe de chambre intacte. Après l'avoir passée sur mon dos, je me suis mise en quête de mes chaussons avant de me rappeler que je ne les avais pas dans la nuit. Je suis donc rentrée, en catimini dans le château et ai couru jusqu'à mon dortoir où j'ai foncé prendre une douche. J'avais un goût ferreux dans la bouche, que je ne parvenais pas à identifier. Ce ne fut qu'en me voyant dans le miroir des douches, échevelée et le visage barbouillé de sang que l'horreur de ma situation m'est apparue. J'étais bel et bien maudite. J'étais bel et bien un danger pour les autres. Chaque mois, il me faudrait me cacher, sous peine de mettre leur vie en péril. J'avais refusé, au départ, l'aide qui m'avait été proposé - bon gré, mal gré - cette aide, j'allais devoir retourner la demander, cette fois, et si je craignais de me faire envoyer bouler, je n'avais pas le choix.

Dès le mois suivant, lorsque j'avais senti la lune approcher de son zénith, j'avais commencé à me blesser. Comme si cela pouvait apaiser la bête en moi. Lorsque j'étais seule, je me taillais légèrement le poignet pour faire couler le sang et le portais ensuite à mes lèvres. Je ne le faisais que lorsque je suis seule mais je dois bien reconnaître que, parfois, lorsque le besoin se fait trop impérieux, il m'arrivait d'aller m'isoler, prétextant une envie d'aller aux toilettes, pour répondre à ce besoin. Je me dégoûtais, c'étaitt un fait, mais je ne parvenais pas à lutter contre cette partie de moi. Ce n'était, juste, pas possible. J'en devenais égoïste, ne pensant littéralement qu'à moi.

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Chapitre 9 :: Prise de conscience et acceptation
Il me fallut deux ans, et manquer de tuer ma soeur sous la colère pour oser lui avouer la vérité. Pour me rapprocher à nouveau de ma moitié. Deux années de solitude extrême à me blesser pour continuer d'avancer, pour ne pas tenter de me suicider. Car c'est une envie qui revenait tous les mois à la même période. Je détestais ce que j'étais. Pourtant, deux rencontres allaient tout changer: celle d'un autre adolescent lycanthrope, une veille de pleine lune, alors que nous étions venus tous les deux chercher notre dose de tue-loup, alors que nous étions au summum de la tension, et celle du professeur de potions. A eux deux, ils m'ont donné à un but. A eux deux, surtout mon comparse adolescent, ils ont été mes repères, mes piliers. La nuit, à Poudlard, nous n'étions pas toujours enfermés. Et, une nuit de pleine lune, j'étais sortie me promener dans le parc, suivie par ma jumelle. Lorsque je m'en étais rendue compte, je lui avais sauté dessus, prête à l'égorger. Ce n'est qu'au dernier moment, la bave dégoulinant de mes crocs que mon esprit humain avait pris le dessus. Je lui en voulus de nombreuses semaines après cela, avant que nous ne fassions la paix. J'ose penser que cela nous a rapprochées, rendues inséparables. Les années ont passé, nous avons quitté Poudlard et entamé des études à Hungcalf. Dans ma tête, dès le départ, j'avais l'intention de devenir professeur de potions, même si j'ai étudié la médicomagie. Je voulais être sûre d'avoir un métier au cas où il n'y aurait pas de place de professeur de potion à Poudlard ou à Hungcalf.

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comment as-tu connu le forum : Je l'ai surveillé un temps avant d'y débarquer avec Sera ton pseudo/prénom : Isis/Sara ton âge : Ce n'est plus un secret: 31 ans ta présence sur le forum : quotidienne un dernier petit mot pour la fin ? COOKIES!!!!!

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